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Génocide en Palestine : Communications coupées dans la bande de Gaza

La bande de Gaza est de nouveau confrontée à des bombardements intensifs pendant que les combats se poursuivent.

La situation humanitaire dans la bande de Ghaza est désastreuse, l’ONU ayant déploré que les opérations d’aide dans le nord du territoire deviennent de plus en plus difficiles, accusant l’armée sioniste de limiter l’approvisionnement en carburant, en particulier pour les hôpitaux. « Nous avons le regret d’annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs », a affirmé l’opérateur palestinien Paltel dans un communiqué daté de vendredi, alors que de telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités. Le but de ces coupures est d’empêcher l’envoi de vidéos et de témoignages sur les crimes sionistes. Entrée dimanche dans son 100e jour, la guerre lancée par l’État hébreu contre le peuple palestinien a fait des dizaines de milliers morts et causé des dégâts matériels incommensurables puisque plus de 300 000 logements ont été détruits et engendré l’exil de près de 1,8 million de Gazaouis qui se trouvent actuellement parqués au sud du pays, dans des conditions épouvantables. L’acharnement sioniste a déjà fait plus de 23.700 martyrs personnes et plus de 60.000 autres blessées, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire depuis 2007.

« De nombreuses personnes sont toujours sous les décombres et les secouristes ne peuvent pas les atteindre », selon la même source.

L’armée sioniste mène en outre des opérations terrestres depuis fin octobre dans la bande de Gaza, où on a entendu des tirs d’artillerie violents entre Rafah et Khan Younès dans la nuit de jeudi à vendredi, marquée toutefois par moins de frappes aériennes.

 

Des médicaments pour les otages

 

Un panache de fumée s’est élevé vendredi au-dessus de la ville de Rafah, dans le sud. Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste, il y eut plus de 59 morts alors que des dizaines de blessés ont été conduits dans les hôpitaux à la suite des attaques menées dans la nuit.

« Des dizaines de terroristes » ont été tués à Khan Younès et Maghazi (Centre), a indiqué vendredi l’armée israélienne. Parmi eux, figure « un officier de l’unité Nukhba qui avait participé au massacre du 7 octobre », toujours selon l’armée sioniste. « Plus de 700 sites de lancement de roquettes » vers Israël ont été détruits par l’armée, a-t-elle poursuivi.

Israël s’est donné comme but d’éradiquer le Hamas à Gaza et de ramener les otages, but qui n’a donné aucun résultat et encore moins la destruction de Hamas qui mène des opérations dans de nombreuses régions de la bande de Gaza, comme le montrent ses vidéos.

Les otages vont recevoir des médicaments « dans les prochains jours » en vertu d’un accord négocié par l’entremise du Qatar, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Sur les 250 otages enlevés selon les autorités israéliennes, une centaine ont été libérés.

La situation humanitaire est très critique dans le territoire palestinien pauvre, exigu et soumis à un siège total depuis octobre dernier. La représentante de l’Unicef dans les territoires palestiniens, Lucia Elmi, a demandé qu’un plus grand nombre de convois soit autorisé à y entrer.

« Le processus d’inspection (israélien) reste lent et imprévisible. Et certains des matériaux dont nous avons désespérément besoin restent soumis à des restrictions, sans justification claire », a-t-elle dit depuis El-Qods à des journalistes à Genève, alors que plus de 1,1 million d’enfants sont menacés par le conflit, la malnutrition et les maladies.

Le représentant du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) pour les territoires palestiniens, Andrea De Domenico, a lui déploré que « les opérations dans le nord sont de plus en plus compliquées ». « Nous nous heurtons à un refus systématique de la partie israélienne », a-t-il déclaré aux journalistes à Genève.

Le nord a été massivement bombardé au début de la guerre, poussant de très nombreux habitants à se réfugier dans le sud. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le système de santé de Gaza est au bord de l’effondrement.

Le plus grand hôpital de la bande de Gaza, durement touché, a toutefois réussi à reprendre partiellement du service, selon l’OMS qui l’a ravitaillé pour la première fois depuis deux semaines.

 

« Bain de sang »

 

Hors de Gaza, des dizaines de personnes se sont rassemblées en Cisjordanie occupée pour afficher leur soutien à la population gazaouie et au Hamas. « Nous protestons contre les massacres et le bain de sang, pendant que le monde, et malheureusement les pays arabes, se taisent », lance Asma Hrreash, 30 ans. L’entité sioniste a déclaré vendredi qu’elle ne cherchait pas à détruire le peuple palestinien à Gaza, en se défendant d’une accusation de génocide « malveillante » portée devant la Cour internationale de justice (CIJ), après la saisie de la plus haute juridiction de l’ONU par l’Afrique du Sud.

La guerre à Gaza fait craindre en outre un embrasement régional: les tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée sioniste à la frontière israélo-libanaise sont désormais presque quotidiens, et les Houthis, des rebelles yéménites qui soutiennent les Palestiniens, multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands qui seraient liés à l’entité sioniste. En représailles à ces attaques à répétition qui perturbent le commerce maritime mondial, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé tôt vendredi le groupe rebelle. « Le Yémen a joué un rôle important en faisant pression sur les navires (à destination d’Israël). Par conséquent, nous, les habitants de Gaza, avons eu le sentiment que quelqu’un se tenait à nos côtés », lâche Fouad al-Ghalaini, un déplacé de la ville de Gaza.

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