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Au 40e anniversaire de sa disparition Les positions de principe de feu Houari Boumediene évoquées

 

Les « positions de principe » de l’ancien Président Houari Boumediene, décédé le 27 décembre 1978, ont été évoquées lors d’une conférence organisée, hier à Alger, à l’occasion du 40e anniversaire de sa disparition. Les intervenants au forum du journal El-Moudjahid ont mis l’accent notamment sur le soutien « immuable » de feu Houari Boumediene aux causes justes dans le monde, citant plus particulièrement celles des peuples palestinien et sahraoui. A ce titre, l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Aïssa Louai, a évoqué cette personnalité historique et homme d’Etat, connu à travers ses déclarations marquantes en soutien au droit du peuple palestinien à l’autodétermination, prononcées lors de sommets et de rencontres régionales et internationales. Il a cité, à cet égard, la déclaration par laquelle Boumediene avait mis en garde contre la poursuite de la politique de colonisation juive en Palestine, prédisant que cette politique allait menacer la stabilité dans toute la région du Proche-Orient et de la Méditerranée. Il avait également déclaré qu’Israël « ne vaincra pas tant que subsistent les dimensions humaine et géographique ». Autant d’assertions « encore vivantes, car elles sont toujours d’actualité », a soutenu l’ambassadeur, notant que l’ancien chef d’Etat « avait diagnostiqué plusieurs questions grâce à ses capacités de visionnaire ». Au-delà du personnage, le diplomate palestinien a tenu à rendre un hommage appuyé à l’Algérie et à sa révolution qui a inspiré, a-t-il dit, « le combat de ses compatriotes dans les lieux occupés », considérant qu’avec l’indépendance algérienne, c’est « le projet colonisateur du 20e siècle qui a été mis en échec ». Allant dans le même sens, le représentant du Front Polisario, Moulay Mohamed Ibrahim, a considéré que la disparition de Houari Boumediene « est une perte non pas uniquement pour l’Algérie, mais aussi pour l’ensemble de la nation musulmane, pour les mouvements de libération de par le monde et pour l’humanité entière ». De son côté, Salah Goudjil, moudjahid et ancien ministre, a évoqué « celui qui a voulu édifier les bases d’un Etat fraichement indépendant, dont une administration affranchie de l’héritage colonial ». Un processus qui « nécessitera 10 années », se rappelle-t-il, déplorant que son décès brutal « ait empêché l’organisation, par ailleurs, du parti unique de l’époque, le Front de libération nationale (FLN) ». Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharouba, est né le 23 août 1932 à Aïn Hassainia, près de Guelma. Il est décédé le 27 décembre 1978 à Alger, des suites d’une maladie. Il a été président de la République algérienne de 1965 à 1978 après une longue carrière de militaire durant la Guerre de libération nationale durant laquelle il a été chef d’Etat-major général de l’Armée de libération nationale (ALN). Après l’indépendance du pays en 1962, il occupe de hautes fonctions d’Etat, dont celle de ministre de la Défense nationale, poste qu’il cumule avec celui de vice-président du Conseil de la Révolution durant la présidence d’Ahmed Ben Bella, de mai 1963 à juin 1965. A la suite du « réajustement révolutionnaire », Houari Boumediene devient président du Conseil de la Révolution jusqu’en 1976, date à laquelle il est élu président de la République jusqu’à sa mort.

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