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Organisé par l’association Lumières : Hommage à Alger au cinéaste Ahcène Osmani et à la comédienne Nadjia Laâraf

Un hommage a été rendu dimanche dernier au siège de l’association Lumières à Alger aux enfants de chouhada, le scénariste, cinéaste et producteur Ahcène Osmani et à la comédienne et actrice de télévision Nadjia Laâraf.
Organisé par l’association « Lumières » dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale du Chahid, célébrée le 18 février de chaque année, ce bel hommage qui a rassemblé, nombre de cinéastes, acteurs et comédiens, a débuté par une pensée solennelle au peuple palestinien de la bande de Ghaza, qui continue de subir, à ce jour, les affres et la barbarie de l’armée terroriste sioniste. Le duo Hamid Meflah au clavier et Chaïma Nafaâ au chant de la maison de jeunes Hassen-El-Hassani de Bouzaréah a, en effet, interprété plusieurs chansons sublimant la résistance du peuple palestinien, dont « Filastine » et « Dem echahid » sous les youyous et les applaudissements du public. Après quelques lectures poétique de melhoun, la symbolique de la Journée nationale du Chahid et ses enseignements ont été rappelée par le président de l’association Lumières,  Amar Rabia, avant de céder la tribune, aux artistes présents pour livrer leurs témoignages de reconnaissance à Ahcène Osmani et Nadjia Laâraf, insistant sur « la nécessité de permettre aux anciens comédiens de travailler, car les projets en perspectives ont besoin de leur savoir-faire et leur expérience », ont-ils indiqué. Parmi les artistes présents à ce double hommage Abdenour Chellouche, Sid Ali Bensalem, Amel Himeur, Fouad Bentaleb, Achour Abdelkader, Chems Chalabi, Nasreddine Galiz et Zakia Kara Terki. Un documentaire d’une vingtaine de minutes réalisé par Amar Rabia et intitulé « Le cinéma et la Révolution » a ensuite été diffusé, rappelant, par de courts extraits, les longs métrages qui ont marqué le cinéma révolutionnaire algérien, à l’instar de « Chroniques des années de braise », « La bataille d’Alger », « Bouamama » et « L’opium et le bâton ». Dans une ambiance conviviale, des distinctions et des prix honorifiques ont été remis aux artistes mis à l’honneur, ravis de cette « pensée chaleureuse émise par leurs pairs à leur endroit », et de voir projetés à l’issue de la cérémonie quelques extraits du film historique « Les offensives de la liberté » du 20 août 1955 d’Ahcène Osmani.

Nadjia Laâraf a entamé sa carrière artistique dans le théâtre et la télévision durant les années 1970, se faisant vite remarquer par les grandes figures du 4e art de l’époque, à l’instar des regrettés Mustapha Kateb et Sid Ali Kouiret. Elle enchaînera vite plusieurs films, feuilletons, sketchs et pièces de théâtre.
Du haut de ses 42 ans de carrière, Ahcène Osmani, cinéaste au charisme imposant, a réalisé 28 films tous formats confondus pour qu’en 1999, il se voit distingué à Montréal (Canada) du titre de lauréat du prix de la tolérance de l’Unesco au Festival « Vue d’Afrique » pour son film « L’homme de Paix », qui retrace le parcours du cinéaste français anticolonialiste René Vautier. Longtemps resté en gestation pour des considérations, en grande partie, financières, « Les lions d’Algérie » est le prochain long métrage d’Ahcène Osmani, qu’il présentera, « si tout va bien, à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale le 1er novembre 2024 ». Production du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, « Les lions d’Algérie » traite du peuple algérien, uni et indivisible face à l’abjection et la barbarie de l’occupant français.

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