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Biden appelle le Hamas à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

Le président américain Joe Biden a appelé mardi le Hamas à accepter un cessez-le-feu à Gaza avant le ramadan, espérant faire avancer les négociations en vue d’une trêve dans la guerre avec l’entité sioniste qui ne pourront pas durer « indéfiniment », selon le mouvement islamiste palestinien. « C’est dans les mains du Hamas », a déclaré M. Biden, qui a dit craindre une situation « très dangereuse », en particulier à Jérusalem, si les hostilités se poursuivaient pendant le mois sacré du jeûne musulman, qui débute le 10 ou le 11 mars. Washington, qui s’inquiète d’une possible flambée de violence pendant le ramadan, avait appelé la semaine dernière l’entité sioniste à « faciliter l’accès » à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, « pour les fidèles pacifiques ». Les musulmans pourront prier sur l’esplanade « dans le même nombre que les années précédentes » durant le ramadan, a assuré mardi le gouvernement sioniste. Ce nombre sera réévalué chaque semaine en fonction de critères de sécurité, a-t-il ajouté. Pour enrayer une crise humanitaire catastrophique après quasiment cinq mois de conflit, Joe Biden a également réclamé « plus d’aide » dans la bande de Gaza assiégée, estimant que l’entité sioniste n’avait « pas d’excuses » pour restreindre l’entrée des convois attendant à la frontière avec l’Egypte.
L’offensive israélienne a fait au moins 30.707 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, a indiqué mardi le ministère de la Santé du Hamas. Par ailleurs, l’entité sioniste a également annoncé préparer une opération terrestre sur Rafah, à l’extrême sud du territoire à la frontière fermée avec l’Egypte, où sont massés près d’un million et demi de Palestiniens, selon l’ONU. La ville a une nouvelle fois été bombardée pendant la nuit et plusieurs frappes ont visé Khan Younès, à quelques kilomètres plus au nord, où les combats au sol se poursuivent. Ces frappes ont touché le secteur de l’Hôpital européen, dans le quartier de Hamad. Une frappe sur une maison a fait 16 morts, dont des enfants et un nouveau-né, selon les habitants et le ministère de la Santé du Hamas. « Il avait dix jours, qu’est-ce qu’il avait fait de mal? », a lancé Mohamed Mosleh, dont le neveu fait partie des victimes. « Chaque jour nous nous réveillons avec une nouvelle tragédie ».
Dans la ville de Gaza (nord), des soldats sionistes ont ouvert le feu mardi sur une foule affamée qui s’était précipitée sur un convoi de camions chargés de farine, faisant des blessés. L’armée sioniste n’a pas confirmé ces informations. Le 29 février, une bousculade accompagnée de tirs sionistes sur les citoyens affamés lors d’une distribution d’aide avait fait des dizaines de morts dans cette même ville. Selon l’ONU, la famine est « quasiment inévitable » pour 2,2 millions d’habitants de Gaza, soit l’immense majorité de la population, l’aide humanitaire n’arrivant qu’au compte-gouttes.
L’armée jordanienne a annoncé avoir mené des largages d’aide humanitaire dans le nord de Gaza, sa plus importante opération depuis le début de la guerre, en coopération avec les Etats-Unis, la France et l’Egypte. L’ONU a exhorté le monde à « inonder » Gaza d’aide pour sauver les enfants « qui commencent à mourir de faim » dans un territoire où le système de santé s’est effondré. Quelque 8.000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, a souligné l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

 

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