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Génocide en Palestine : Les Etats-Unis envoient des troupes au Moyen-Orient

Des troupes américaines ont pris hier la route vers le Moyen-Orient sur fond de craintes d’une riposte de l’Iran contre Israël, plus de six mois après le début de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
« Nous envoyons des moyens supplémentaires dans la région pour soutenir les efforts de dissuasion régionale et accroître la protection des forces américaines », a déclaré vendredi soir un responsable du ministère de la Défense américain à Washington. Alors que les médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis – attendent des réponses de  l’entité sioniste et du mouvement islamiste palestinien Hamas à leur dernière proposition de trêve, les craintes d’une régionalisation du conflit, ne font que s’accentuer. Le président américain Joe Biden a dit vendredi qu’il s’attendait à ce que l’Iran passe « bientôt » à l’action, en réponse à une question sur les menaces contre l’entité sioniste, qui a frappé le consulat de la République islamique à Damas le 1er avril. Dans ce contexte, M. Biden a envoyé le chef du commandement central américain, le général Michael Kurilla, dans la capitale de l’entité sioniste pour des entretiens.
Hier, les Pays-Bas ont annoncé que leur ambassade en Iran ainsi que leur consulat à Erbil, dans le Kurdistan irakien, sont fermés au public « par précaution ». La veille, la compagnie allemande Lufthansa et sa filiale autrichienne Austrian Airlines ont annoncé suspendre leurs vols de et vers Téhéran jusqu’au jeudi 18 avril.
Parallèlement, plusieurs pays dont la France, l’Allemagne ou les Etats-Unis, ont réitéré leurs appels à leurs ressortissants à ne pas se rendre en Iran. Téhéran a promis une riposte à la frappe sioniste contre le consulat iranien à Damas qui a fait, selon une ONG, 16 morts parmi lesquels deux généraux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran. L’entité sioniste est, depuis, en état d’alerte maximale.

Opérations dans le centre de la bande de Gaza

Après avoir retiré ses troupes de Khan Younès (sud), l’armée sioniste a annoncé hier qu’elle poursuivait ses opérations contre les militants du Hamas dans le centre de l’étroite bande de terre où vivent près de 2,4 millions de personnes. A Deir al-Balah (centre) tous les bâtiments sont détruits, composant des montagnes de ruines, dont les restes d’une mosquée. L’armée sioniste a « exigé que toute la zone soit évacuée » avant qu’elle ne soit « anéantie en quelques minutes », a affirmé à Abdullah Baraka, un témoin. « Il n’y avait rien dans la mosquée, rien du tout. Personne ne s’y cachait. Nous ne faisions qu’y prier », a-t-il ajouté.
De son côté, l’armée sioniste a déclaré hier avoir frappé plus de « trente cibles » dans la bande de Gaza au cours de la journée précédente. Des sirènes d’alerte ont retenti vendredi dans la ville sioniste de Sdérot, a-t-elle aussi dit, ajoutant avoir intercepté des roquettes tirées depuis le territoire palestinien. Vendredi, le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a annoncé avoir lancé « des dizaines de roquettes » sur des positions sionistes, en réponse, selon lui, aux attaques contre le sud du Liban. Samedi, l’armée sioniste a indiqué avoir frappé « un grand complexe militaire » du Hezbollah dans le sud du Liban. Depuis octobre 2024, la guerre génocidaire contre le peuple palestinien a fait 33.634 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas.

Pas tangible

Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza. Strictement contrôlée par l’entité sioniste, l’aide humanitaire entre au compte-gouttes dans le territoire où le Hamas à pris le pouvoir en 2007. Au cours des derniers jours, les autorités sionistes prétendent avoir laissé entrer un nombre record de camions d’aide dans la bande de Gaza. Or l’ONU rejette ces chiffres et fait état de blocages. L’armée sioniste a d’ailleurs annoncé vendredi qu’un nouveau point de passage avait ouvert dans le nord. Selon les médias locaux, il se trouve à proximité de la localité palestinienne occupée de Zikim, non loin d’Erez, un point de passage actuellement fermé.
Depuis des mois, les organisations humanitaires et les chancelleries étrangères, y compris les Etats-Unis, principal allié de l’entité sioniste, exhortent le pays à ouvrir des routes directes d’approvisionnement vers le nord de la bande de Gaza, où la crise humanitaire est la plus aiguë. « L’augmentation de l’aide n’est pas encore tangible », a toutefois déclaré sur X Philippe Lazzarini, chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). « L’aide doit pouvoir se rendre en toute sécurité à tout ceux dans le besoin », a-t-il ajouté, appelant l’entité sioniste à « lever » des restrictions au personnel de son agence pour lui permettre d’accéder au nord de Gaza.
Le pape François a fait part de sa « grande » souffrance en raison de la guerre menées par l’Etat hébreu, dans un message vendredi à l’occasion de la fin du ramadan. « Je souffre énormément à cause du conflit en Palestine et Israël, » a écrit le pape, 87 ans, dans un message envoyé à la chaîne Al Arabiya rendu public par le Vatican.

 

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