Un exercice de simulation d’un séisme a été organisé jeudi matin par la Protection civile à Bouira avec la participation de 4.000 agents tous grades confondus issus des détachements de renfort de première intervention venus de 42 wilayas du pays.
La manœuvre consiste en une simulation d’un tremblement de terre d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre a été localisé à 6 km au sud-ouest de la commune d’Oued El Bardi, causant des pertes en vies humaines et des dégâts importants sur le tissu urbain, les infrastructures et les habitations, selon les détails fournis par le chargé de la communication à la direction générale de la Protection civile (DGPC), le colonel Nassim Bernaoui. « Les communes fortement affectées par ce séisme fictif sont Oued El Bardi, El Hachimia, Sour El Ghouzlane et El Asnam », a précisé le colonel Bernaoui. Selon le scénario de cet exercice, une violente secousse s’est produite dans la matinée à Bouira, où les services locaux de la Protection civile ont lancé une alerte pour mener la première intervention. Face à l’ampleur et la gravité de la catastrophe ainsi que le manque de moyens, les équipes locales de la Protection civile de Bouira ont demandé des renforts nationaux, puis internationaux, notamment pour l’évacuation des victimes de ce séisme. Une base de vie et des opérations a été installée à la zone industrielle d’Oued El Bardi, alors que le poste de commandement a été implanté au siège de la direction locale de la Protection civile pour diriger les opérations d’intervention à travers toutes les communes touchées par le séisme. 86 éléments formant les équipes d’intervention en milieu urbain, certifiées aux normes onusiennes (USAR), ont participé à cet exercice d’envergure qui va durer six jours. Une équipe de la Protection civile tunisienne, composée de 60 éléments, est attendue demain, vendredi, à Bouira pour prendre part aux opérations d’intervention et de secours sur le terrain, a ajouté le colonel Bernaoui. Il a précisé, en outre, que l’objectif de cette manœuvre est de tester et d’évaluer l’état et le degré de préparation des différentes équipes d’intervention en temps de catastrophe, avec la prise en considération de plusieurs facteurs comme le temps de mobilisation des équipes, ainsi que les capacités en moyens et équipes disponibles et le degré de l’efficacité des formations et de recyclage des différents éléments. « Nous avons également un volet administratif qui est très important en matière d’organisation des interventions en cas de catastrophes naturelles comme le séisme. Cela consiste à organiser et coordonner les opérations allant des sites de campements jusqu’aux lieux d’intervention », a-t-il dit. L’exercice « permettra aux services de la Protection civile de tester réellement le fonctionnement des différents niveaux de la chaîne de commandement, la couverture et l’organisation des transmissions, la coordination avec le module télécom en cas de rupture des réseaux de télécommunications, l’interopérabilité des détachements de renfort et les techniques opérationnelles de sauvetage-déblaiement », a ajouté le colonel Bernaoui.
