Génocide en Palestine : Violents combats dans le nord, premier déchargement d’aide sur la côte
De violents combats opposaient hier, vendredi, l’armée sioniste au Hamas dans la bande de Gaza, où après des jours de blocage de l’aide humanitaire, un premier déchargement a commencé sur la jetée provisoire mise en place par les Etats-Unis.
Au huitième mois de guerre génocidaire de l’entité sioniste contre le peuple palestinien, défendu par le seul Hamas et d’autres groupes, l’armée de l’Etat hébreu combat des forces palestiniennes dans le camp de réfugiés de Jabalia (nord), également visé par des bombardements aériens et tirs d’artillerie, selon des témoins. Six civils ont été tuées dans leur habitation bombardée, selon la Défense civile palestinienne. Après des jours de blocage des arrivées d’aide humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine, l’armée américaine a annoncé qu’un premier chargement avait commencé à être débarqué vendredi par la jetée provisoire américaine arrimée sur la côte de la bande de Gaza. L’armée américaine a également annoncé l’arrivée « d’environ 500 tonnes (d’aide) dans les prochains jours (…) réparties entre plusieurs bateaux. « Nous finalisons nos plans opérationnels pour nous assurer que nous sommes prêts à gérer » cette aide, « tout en garantissant la sécurité de notre personnel », a indiqué de son côté l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha), réitérant sa préférence pour des acheminements par la route.
A l’extrême sud du territoire palestinien, à Rafah, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a affirmé avoir ciblé avec des tirs d’obus des troupes sionistes « stationnées au poste frontière » avec l’Egypte. La marine sioniste a procédé à des tirs sur la côte de Rafah où des centaines de milliers de déplacés du conflit fuient la ville après des frappes nocturnes qui ont fait des blessés, selon l’hôpital koweïtien de la ville. Au lendemain de l’annonce de l’intensification de ses opérations militaires sionistes à Rafah, où l’objectif affiché est d’anéantir les derniers bataillons du Hamas, 13 pays – Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, Corée du Sud et sept Etats membres de l’UE dont la France – lui ont adressé un appel conjoint à ne pas lancer d’offensive de grande ampleur sur Rafah, sans définir ce qu’ils entendent par ce concept et combien de civils peuvent impunément être tués par l’entité sioniste sans qu’ils le critiquent.
Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a qualifié jeudi de « décisive » la « bataille de Rafah » pour détruire le mouvement islamiste palestinien. L’armée sioniste affirme aussi y opérer pour libérer des otages enlevés le 7 octobre. Dans leur appel commun, les 13 pays réclament aussi « des efforts supplémentaires » pour améliorer les flux d’entrée de l’aide internationale. Les ministres disent qu’ils exhortent le gouvernement sioniste « à laisser l’aide humanitaire entrer dans la bande de Gaza par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah ».
Depuis le déploiement le 7 mai de l’armée israélienne du côté palestinien du point de passage de Rafah, sionistes et Egyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage crucial pour l’entrée du carburant indispensable aux hôpitaux à la logistique humanitaire. Or il est clair que l’entité sioniste bloque les entrées et fait même appel à des colons extrémistes pour bloquer les routes et s’attaquer aux camions et détruire les marchandises. Les livraisons d’aide sont donc aussi largement entravées aux passages côté israélien de Kerem Shalom et d’Erez.
Depuis qu’elle a ordonné aux civils de quitter les secteurs est de Rafah le 6 mai en prévision d’une offensive terrestre d’envergure, « 600.000 personnes ont fui », selon l’ONU. Quelque 1,4 million de personnes, habitants et personnes déplacées par les combats, se trouvaient jusque-là dans cette ville, adossée à la frontière fermée avec l’Egypte. « Les gens sont terrifiés et essaient de s’enfuir » vers le nord et la côte, « c’est très difficile, car il n’y a pas d’itinéraire sûr pour sortir de Rafah et il n’y a certainement pas de destination sûre à Gaza », a décrit Jens Laerke, porte-parole de l’Ocha.
A La Haye, au deuxième jour d’audience devant la plus haute juridiction de l’ONU saisie par l’Afrique du Sud qui affirme que l’entité sioniste aurait intensifié une campagne « génocidaire » avec son opération à Rafah, le représentant sioniste a dénoncé vendredi des accusations « totalement déconnectées » de la réalité. « Une guerre tragique est en cours mais il n’y a pas de génocide », a déclaré aux juges Gilad Noam. L’audience a été brièvement interrompue lorsqu’une femme a crié « menteurs » alors qu’il concluait sa déclaration. L’ONU et des ONG mettent régulièrement en garde contre un risque de famine dans la bande de Gaza, où vivent quelque 2,4 millions d’habitants dont 70% ont été déplacés depuis le début de la guerre qui, à ce jour à fait plus de 35.303 personnes martyrs, majoritairement des civils, selon le bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.
L’armée sioniste a annoncé la mort de cinq soldats tués mercredi par des « tirs amis » lors de combats à Jabalia. Evidemment, l’entité sioniste n’admet jamais que les combattants palestiniens tuent leurs soldats qui, selon elle ne compterait que 279 soldats tués depuis l’entrée de ses troupes le 27 octobre à Gaza, or le chiffre doit être au moins multiplié par dix, et seulement le nombre des chars, blindés et autres véhicules dépasserait le 1000, ce qui fait au moins 4000 avec seulement quatre personnes à bord.