Iran : Décès du président Raïssi dans un accident d’hélicoptère
Le gouvernement iranien a annoncé, hier dans un communiqué, le décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère la veille dans le nord-ouest de l’Iran. « Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, (…) a sacrifié sa vie pour la nation », a écrit le gouvernement. « Nous assurons à la nation loyale que, avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays », a-t-il ajouté. Les médias iraniens avaient rapporté lundi matin la mort du Président Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l’accident. L’information du décès du président a été donnée par les principales agences de presse et journaux après la découverte de l’épave de l’hélicoptère à l’aube. « Le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d’Iran a rejoint le royaume suprême », a indiqué l’agence officielle Irna, en saluant « le martyre » des victimes. L’hélicoptère a disparu dimanche en début d’après-midi alors qu’il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard. L’épave a été découverte à l’aube et les secours ont rapidement indiqué qu’il n’y avait « aucun signe montrant que les passagers de l’hélicoptère » étaient en vie, selon la télévision d’Etat. L’appareil, un Bell 212, faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d’où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran. Le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi a évoqué la possibilité d’un « atterrissage brutal » de l’appareil présidentiel, sans donner de détails. La Constitution prévoit que, en cas de décès, le président est remplacé par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, en attendant la tenue d’une élection présidentielle dans les 50 jours. Les secours se dirigeaient vers 05h00 (01h30 GMT) vers un lieu qui pourrait être celui de l’accident, selon des images transmises par un drone turc équipé d’une vision nocturne, a indiqué le Croissant Rouge. Les opérations de recherche, menées par 73 équipes de secours, se déroulent dans des « conditions difficiles » dans une zone montagneuse plongée dans la pluie et un épais brouillard, a expliqué l’organisation. La perspective de découvrir vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les autres passagers, dont le ministre des Affaires étrangères, diminue 15 heures après la disparition de l’hélicoptère en début d’après-midi.
L’évolution de la situation est suivie avec attention à l’international, notamment aux Etats-Unis et en Russie, alors que l’Iran est un acteur majeur au Moyen-Orient, une région secouée par la guerre dans la bande de Gaza. Avant l’annonce du décès, la principale autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait appelé les Iraniens à « prier » et « espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la Nation. « Le peuple iranien ne devrait pas s’inquiéter, il n’y aura pas de perturbation dans l’administration du pays », a-t-il assuré. Le président Raïssi se trouvait à bord de l’appareil en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l’agence Irna. L’appareil, un Bell 212, faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d’où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran.