Économie

Nouveau record pour le métal jaune : Le prix de l’or a franchi les 2.700 dollars l’once

Nouveau record pour le précieux métal jaune. Le prix de l’or a franchi vendredi dernier, les 2.700 dollars l’once. Une conséquence des tensions géopolitiques, notamment après l’annonce de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, à Ghaza. L’once d’or a ainsi atteint un nouveau record historique de 2.704,89 dollars au début des échanges asiatiques, dépassant son précédent record de 2.688,83 dollars atteint jeudi. L’or avait aussi battu déjà un record fin septembre, à 2.609,74 dollars l’once, après la baisse de la Fed, la Réserve fédérale américaine, qui avait alors entamé son cycle d’assouplissement monétaire par une première baisse d’un demi-point de pourcentage.

En tant que valeur refuge, le métal jaune profite ainsi « de la perspective de baisses des taux d’intérêt par les principales banques centrales, de l’incertitude économique mondiale et des risques géopolitiques, y compris l’issue imprévisible de l’élection présidentielle américaine », détaille Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. Pour rappel, les marchés financiers ont globalement été mis à rude épreuve par la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah dans le sud du Liban plus récemment, avec des craintes d’une guerre régionale qui pourrait impliquer l’Iran. Dans ce contexte, l’or a gagné environ 30% depuis le début de l’année, porté par les baisses de taux d’intérêt décidées par les banques centrales qui rendent le métal précieux plus attractif pour les investisseurs. La veille, et pour la deuxième fois d’affilée, la Banque centrale européenne a abaissé d’un quart de point de pourcentage son taux sur les dépôts, qui fait référence, pour le porter à 3,25%. Il s’agit de la troisième réduction de son principal taux directeur après celles de juin et de septembre. Elle avait déjà été largement intégrée par le marché. Le processus de désinflation «est en bonne voie», nourri par une économie atone, est-il précisé dans le communiqué accompagnant la décision.

Par ailleurs, en dehors de l’assouplissement monétaire mondial, depuis le gel des avoirs russe en dollars, «les banques centrales des pays émergents achètent beaucoup d’or pour être moins dépendantes du dollar. On parle de 1.000 tonnes par an contre 400 tonnes par an il y a quelques années», expliquait aussi à La Tribune, Alain Bokobza de la Société Générale, mi-septembre. Si la valeur de l’once d’or est au plus haut, la demande a tout de même ralenti ces derniers mois, notamment à cause du ralentissement des économies développées, dont la Chine et l’Inde. D’avril à juin de cette année, la demande en or a ainsi reculé de 6% sur un an, à 929 tonnes. Cette baisse des volumes n’est pas totalement compensée par les prix plus chers de l’or, notent les experts. Au contraire, le secteur de la bijouterie, plus gros segment de la demande mondiale d’or, a fortement pâti des records de prix du métal précieux au deuxième trimestre, retombant à des niveaux d’achats qui n’avaient plus été observés depuis la pandémie de Covid-19. Les achats de bijoux ont ainsi chuté de 19% dans le monde, sur un an, à 390,6 tonnes, d’après le rapport trimestriel du Conseil mondial de l’or (CMO). En particulier sur la demande de bijoux indienne qui s’est effondrée de 17% en glissement annuel. «Les prix élevés de l’or ont eu un impact négatif sur la demande» en bijoux, qui leur est fortement corrélée, précisait début août Krishan Gopaul, analyste pour le Conseil mondial de l’or (CMO), interrogé par l’AFP.

 

 

 

 

 

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