Culture

Restée ancrée dans la mémoire collective nationale : La bataille d’Aghrout Aghegalt, un repère important de l’histoire de la Révolution dans la Wilaya I historique

La bataille d’Aghrout Aghegalt (« épaule noire » en dialecte local) est considérée comme un repère de première importance de l’histoire de la Révolution dans la Wilaya I historique. Cette bataille qui fit rage le 25 janvier 1957 dans les environs de la commune de Tamza, dans la wilaya de Khenchela, reste ancrée dans la mémoire collective nationale en raison de sa valeur symbolique et de l’héroïsme des moudjahidine qui y prirent part. Nouar Menasria, un des acteurs de cette bataille menée sous le commandement du chahid Belaid Houha dans la zone de Ziris, non loin de Tamza, a affirmé, dans une déclaration à l’APS, que le 24 janvier 1957, veille de l’affrontement, les forces de l’Armée de libération nationale (ALN), qui venaient de recevoir un message selon lequel l’armée coloniale avait découvert la cache d’un groupe de moudjahidine et prévoyait de pilonner la zone, ont donné l’ordre aux combattants de quitter les lieux le plus rapidement possible. Selon M. Menasria, le martyr Belaid Houha, commandant de la bataille à l’époque, avait envoyé un groupe d’éclaireurs, le lendemain à l’aube, pour sécuriser l’itinéraire de repli, mais le groupe en question dut faire face, au lever du soleil le 25 janvier 1957, à des troupes françaises qu’ils durent affronter avant d’être rejoints par le reste des moudjahidine qui engagèrent, alors, la bataille. Se remémorant les détails de la bataille d’Aghrout Aghegalt, le même témoin ajoute que les forces coloniales ont ratissé, ce jour-là, la région à l’aide d’avions de guerre et ont fait « pleuvoir » des bombes sur les maisons qui abritaient certains combattants et des habitants de la région. Ce moudjahid souligne que la bataille avait d’abord vu l’engagement d’environ 240 djounoud contre une unité militaire française dénommée « 13-3 » qui fut ensuite rejointe par un soutien de plus de 500 soldats qui ont affronté les combattants de l’ALN. Ces derniers, se rappelle M. Menasria, furent héroïques au point de contraindre les forces d’occupation à battre en retraite, plusieurs heures plus tard, sous le couvert de l’obscurité, non sans avoir subi d’importantes pertes en hommes et en matériel. Selon le témoignage de Nouar Menasria, l’ALN avait remporté, ce jour-là, une victoire éclatante en éliminant 140 soldats français, en récupérant 34 fusils et en abattant un hélicoptère à double rotor (appelé la « banane volante »). 18 héros sont morts en martyrs tandis que plusieurs dizaines de moudjahidine ont été blessés, se souvient encore ce témoin. De son côté, Salah Guellil, professeur d’histoire à l’université Abbas-Laghrour de Khenchela, considère la bataille d’Aghrout Aghegalt parmi les 300 plus importants engagements militaires qui eurent lieu dans la Wilaya I historique. Il attribue la maîtrise des moudjahidine durant cette bataille à l’habileté du commandant Belaïd Houha et au courage et au dévouement des combattants de la liberté qui y ont participé, réussissant à vaincre, ce jour-là, un ennemi français autrement plus nanti en effectifs et en armement.

 

 

 

 

 

 

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