Génocide en Palestine : Netanyahu envoie une équipe de négociateurs au Caire pour la poursuite des discussions
Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a ordonné l’envoi d’une délégation de négociateurs au Caire hier pour discuter de « la poursuite de la mise en œuvre de la première phase de l’accord » de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué dimanche son bureau.
« Benjamin Netanyahu a donné pour instruction à la délégation de négociateurs de se rendre au Caire demain, afin de discuter de la poursuite de la mise en œuvre de la première phase de l’accord. Après la réunion du cabinet (de sécurité de l’entité sioniste) prévue demain, l’équipe recevra des instructions pour la poursuite des négociations concernant les sujets de la deuxième phase », a ajouté son bureau. Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer « la semaine prochaine à Doha » les pourparlers sur la deuxième phase. Celle-ci vise à libérer les prisonniers apparentés à l’entité sioniste et mettre fin à la guerre, avant une phase finale dédiée à la reconstruction de Gaza, un immense chantier estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars. Cependant, le flou reste entier quant au projet de Trump de s’approprier la bande de Gaza pour en faire des hôtels américains. Sur le sort à plus long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad, pour répondre au plan de Donald Trump. M. Rubio, s’est déclaré jeudi ouvert à toute autre proposition des pays arabes sur l’après-guerre à Gaza, alors que la proposition de Donald Trump d’y créer une « Côte d’Azur du Moyen-Orient » vidée de ses habitants palestiniens a été décriée à travers le monde. « Ils ne l’aiment pas, mais le seul plan, c’est celui de Trump. S’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter », a dit M. Rubio, qui doit également se rendre après l’entité sioniste en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté sioniste, en majorité des civils, dont la majorité a été tuée par des tirs d’hélicoptères sionistes afin d’empêcher leur prise en otage par le Hamas. L’offensive sioniste menée en représailles à Gaza a fait au moins 500 000 morts mais le décompte officiel est de 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, qui n’ont comptabilisé que les corps identifiés.
Rappelons que trois prisonniers apparentés à l’entité sioniste retenus dans la bande de Gaza ont été libérés samedi contre 369 Palestiniens détenus par Israël, lors du sixième échange de ce type depuis le début de la trêve dans le territoire palestinien, qui a failli voler en éclats cette semaine. Après ces libérations, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé dans la soirée dans les territoires occupés, entamant sa première tournée au Moyen-Orient, où, selon la presse occidentale, il devrait discuter de la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déplacer ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie, idée rejetée par l’ONU et tous les chefs d’Etat arabes et de nombreux pays occidentaux. Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre génocidaire dévastatrice dans le territoire palestinien, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Après 498 jours de captivité, trois personnes apparentés à l’entité sioniste ont été libérés à Khan Younès (sud). Ils sont apparus en meilleure forme physique que trois otages décharnés libérés une semaine plus tôt.
Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, qui devait s’entretenir dimanche avec M. Rubio, a dit vouloir œuvrer avec l’allié américain pour libérer tous les otages « aussi vite que possible », et apprécier « le soutien total » de Donald Trump aux décisions à venir de l’entité sioniste. Le gouvernement Netanyahu a salué le projet pour Gaza de M. Trump, décrié à l’international et rejeté par le monde arabe. Le Hamas, qui avait menacé en début de semaine de suspendre les libérations d’otages, a lui appelé Washington à « contraindre » l’entité sioniste à respecter ses engagements et débloquer plus d’aide humanitaire. Donald Trump s’est lui réjoui sur sa plateforme Truth Social que les trois prisonniers « sembl(ai)ent en bonne santé! ».