« Il n’y aura pas de repas gratuits », a indiqué, cynique, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu lors d’une réunion de son cabinet à Jérusalem, confirmant le maintien du blocage de l’aide humanitaire vers Gaza. « Si le Hamas pense pouvoir prolonger le cessez-le-feu ou bénéficier des conditions de la première phase sans libérer d’otages, il se trompe lourdement », a affirmé le Premier ministre. L’entité sioniste suspend donc la livraison de toute aide humanitaire vers la bande de Gaza. Le Premier ministre a justifié cette décision par le refus du Hamas d’accepter la proposition américaine de prolonger la première phase du cessez-le-feu. Si le Hamas maintient sa position, cela aura « d’autres conséquences », a averti M. Netanyahu.
Samedi soir, l’entité sioniste avait accepté la proposition américaine de prolonger temporairement la trêve pendant le Ramadan, qui s’achève fin mars, et Pessah, la Pâque juive célébrée mi-avril. Cependant, quelques heures plus tard, le Hamas a opposé un refus. La proposition américaine prévoyait notamment que le Hamas libère la moitié des prisonniers détenus restants encore détenus par le Hamas à Gaza dès le premier jour de la trêve prolongée, a précisé l’Etat hébreu. Les prisonniers sionistes restants devraient être libérés à la fin de la période en cas d’accord sur un cessez-le-feu permanent. La première phase de l’accord entre le Hamas et l’entité sioniste, en vigueur depuis le 19 janvier pour une durée de six semaines, avait permis un cessez-le-feu temporaire. Elle avait également conduit à la libération de prisonniers sionistes en échange de prisonniers palestiniens et à un renforcement de l’aide humanitaire acheminée vers la bande de Gaza.
