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Coupure d’électricité, famine…, la stratégie de l’entité sioniste

L’accord signé par le Hamas et l’entité prévoyait un retrait sioniste « avant le 50e jour » de la trêve, or plusieurs jours sont passés sans que l’entité sioniste veuille son application. Rappelons, par ailleurs, que l’entité sioniste a annoncé récemment qu’elle cessait de fournir de l’électricité à Gaza. Le ministre de l’Energie, Eli Cohen, a annoncé avoir signé « l’ordre d’arrêter immédiatement de fournir de l’électricité à la bande de Gaza », une semaine après le blocage de l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé. « Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour ramener tous les otages et assurer que le Hamas ne soit plus à Gaza le jour d’après » la guerre, a-t-il ajouté. Le Hamas a dénoncé un « chantage inacceptable », condamnant « fermement la décision de couper l’électricité à Gaza, après l’avoir privée de nourriture, médicaments et eau », selon un communiqué d’Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement.

Au moins 600.000 personnes bénéficient de cette production d’eau potable, a dit Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens. « Couper l’électricité ne fera qu’aggraver nos souffrances », a commenté Jihan Khalil, une femme de 35 ans qui a fui la ville de Gaza, dans le nord, vers Nousseirat, dans le centre de Gaza. L’usine va continuer à fonctionner avec des panneaux solaires et des générateurs mais sa production va être considérablement réduite. La population dépendra majoritairement de l’eau des puits, qui sont contaminés à cause d’une salinité très élevée, ou des livraisons d’eau par les ONG internationales, a souligné une autre source de l’ONU. Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a dénoncé un « chantage mesquin et inacceptable » qui menace également la vie des otages, et l’Autorité palestinienne a condamné une « escalade dans le génocide » de la population.

L’entité sioniste a droit de vie ou de mort sur les Palestiniens et ses actes génocidaires sont documentés. Invoquant le refus du Hamas de se plier à ces conditions, l’armée sioniste, qui contrôle les points de passage avec Gaza, a aussi bloqué l’entrée de l’aide humanitaire vitale pour les quelque 2,4 millions d’habitants assiégés par l’entité sioniste depuis 17 mois. Début février, le président Donald Trump a lancé l’idée d’une prise de contrôle de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Pour cela, ses habitants seraient déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont rejeté cette option. Le projet « prend forme, il y a des actions en cours, en coordination avec l’administration » américaine, a affirmé dimanche le ministre sioniste des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite, précisant notamment qu’il fallait « identifier les pays » d’accueil.

 

 

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