L’Unicef plaide pour que les convois d’aide accèdent à la bande de Gaza
L’Unicef, le fonds des Nations unies pour l’enfance, a urgé l’entité sioniste de permettre l’accès à la bande de Gaza aux convois d’aide, pour pouvoir porter assistance à un million d’enfants et jeunes dans l’enclave. « Aucune aide n’a été autorisée dans la bande de Gaza depuis le 2 mars 2025, ce qui représente la plus longue période d’aide bloque depuis le début de la guerre », a dénoncé le directeur régional de l’Unicef pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, Edouard Beigbeder, samedi. La situation a causé des pénuries de nourriture, d’eau potable et d’approvisionnement médical. En l’absence d’accès à ces vivres essentielles, la malnutrition, les maladies et d’autres conditions médicales évitables vont probablement augmenter, menant à des morts infantiles évitables, a-t-il ajouté. « L’Unicef a des milliers de palettes d’aide qui attendent de rentrer dans la bande de Gaza », a-t-il assuré. « La majeure partie est vitale, et pourtant au lieu de sauver des vies, tout cela reste stocké. Tout doit être autorisé immédiatement. Ce n’est pas un choix ou de la charité, c’est une obligation en vertu du droit international », a poursuivi le directeur. « Pour le bien de plus d’un million d’enfants dans la bande de Gaza, nous demandons instamment aux autorités [sionistes, ndlr] de veiller, au minimum, à ce que les besoins fondamentaux de la population soient satisfaits, conformément aux obligations du droit international humanitaire », a encore plaidé M. Beigbeder. Après deux mois d’une trêve fragile ayant permis le retour de 33 otages apparentés à l’entité sioniste, dont huit décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus dans des prisons de l’Etat hébreu, l’entité sioniste a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza. Sur les 251 prisonniers pris lors le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 morts selon l’armée sioniste. L’armée sioniste y a multiplié les bombardements et renvoyé ses soldats au front dans de nombreuses zones du territoire dont l’armée s’était retirée pendant le cessez-le-feu.