La Chine met en garde contre les conséquences de la crise humanitaire sans précédent
La Chine a déclaré vendredi à la Cour internationale de justice (CIJ) que la crise humanitaire dans la bande de Gaza et sur le territoire palestinien occupé avait atteint des niveaux « sans précédent », menaçant d’accabler une population qui souffre déjà, et a appelé ladite cour à faire respecter le droit international et la justice internationale. Le représentant chinois a déclaré que le blocage de l’aide humanitaire n’est pas un choix discrétionnaire mais une violation des obligations légales fondamentales. « Les yeux désespérés des enfants dela bande de Gaza nous transpercent la conscience avec deux questions brûlantes : le droit international va-t-il se rendre à la force brute ? Les piliers de la civilisation vont-ils céder devant la loi de la jungle ? » a déclaré Xinmin Ma. « La situation devient de plus en plus désespérée. Dans la bande de Gaza et dans tous les territoires occupés, nous assistons à une crise humanitaire sans précédent qui menace de submerger un peuple déjà en souffrance », a ajouté Xinmin Ma. Le représentant chinois a souligné que l’entité sioniste a une obligation légale claire d’accepter l’aide humanitaire de tiers lorsque la population est mal approvisionnée. « Ce choix n’est pas discrétionnaire. Le refus d’une telle assistance pourrait constituer un refus de traitement humain des civils ou une forme de punition collective, tous deux interdits par le droit international », a-t-il souligné. Pékin a également exprimé sa profonde préoccupation face aux pertes subies par les travailleurs humanitaires dans les territoires palestiniens occupés, soulignant que l’Etat hébreu doit garantir les privilèges et immunités des agences et organes de l’ONU.
La Chine réaffirme, a déclaré Xinmin Ma, que l’ONU devrait jouer « un rôle central et unique » dans la conduite et la coordination de l’aide humanitaire et appelle tous les Etats à coopérer pour apporter des secours au peuple palestinien. Il a réitéré que la solution fondamentale réside dans la mise en œuvre d’une solution à deux Etats. « L’occupation se poursuit et la famine persiste », a-t-il dénoncé, malgré l’avis consultatif de la CIJ l’année dernière. La Chine a également exhorté la cour à émettre un avis consultatif qui maintiendrait l’intégrité du droit international et « éveillerait la conscience de la communauté internationale » pour sauvegarder l’équité, la justice et l’Etat de droit.
Depuis le 2 mars, l’entité sioniste a fermé les points de passage à la bande de Gaza, empêchant ainsi l’entrée des fournitures essentielles dans l’enclave malgré plusieurs rapports de famine dans le territoire dévasté par la guerre. Par ailleurs, l’armée sioniste a renouvelé son assaut sur l’enclave le 18 mars, brisant un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers avec le groupe de résistance palestinien Hamas.

