Génocide en Palestine : 9 enfants d’un couple de médecins tués dans une frappe de l’armée sioniste
L’armée sioniste a mobilisé toutes ses forces dans la bande de Gaza : infanterie, unités blindées, marine et parachutistes. Les attaques se déroulent au rythme d’une toutes les quatre minutes. Leurs plus grandes victimes sont les civils, et avant tout les enfants et les femmes.
Avant-hier, samedi, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de neuf enfants d’un couple de médecins palestiniens tués dans un raid aérien israélien dans le sud du territoire assiégé et dévasté par la guerre. L’armée sioniste a indiqué qu’un de ses aéronefs avait « frappé plusieurs individus soupçonnés d’opérer depuis une structure adjacente » à des soldats dans cette zone. « L’affirmation concernant les dommages causés à des civils non impliqués est en cours d’examen », a-t-elle ajouté, fidèle à ses déclarations et ses communiqués mensongers et cyniques. L’Etat hébreu a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but mensonger d’anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les prisonniers sionistes qui y sont encore retenus. Ces derniers ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre génocidaire en cours. « Hier, vendredi 23 mai 2025, nos équipes ont transféré (à l’hôpital) les corps de 9 enfants martyrs, dont certains étaient carbonisés, de la maison du Dr Hamdi Al-Najjar et de son épouse, Dr Alaa Al-Najjar », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, selon qui « l’occupation israélienne a ciblé (leur) maison (…) dans le quartier Gizan Al-Najjar à Khan Younès » (sud). M. Bassal a précisé que le Dr Hamdi al-Najjar et leur dixième enfant, Adam, étaient tous deux « grièvement » blessés. Selon l’hôpital al-Nasser de Khan Younès, le seul enfant survivant de la fratrie est âgé de 10 ans. Mounir Albourche, directeur général du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza, a déclaré sur X que la frappe s’était produite peu après que le mari de Mme Najjar, le docteur Hamdi Al-Najjar, l’avait amenée à son travail. « Quelques minutes à peine après son retour, un missile a frappé leur maison », a-t-il relaté, ajoutant que le médecin était « actuellement en soins intensifs ».
La Défense civile a publié une vidéo montrant ses secouristes fouillant les décombres de la maison après la frappe. On les voit d’abord éteindre un incendie avant de récupérer plusieurs corps carbonisés d’enfants. M. Bassal avait indiqué plus tôt qu' »au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants avaient péri dans les frappes israéliennes » samedi dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont confrontés à de graves pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments. L’armée sioniste a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures « éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines » à Gaza. L’armée de l’air sioniste a dit avoir « frappé plus de 100 cibles terroristes ». Elle assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l’accès du territoire aux journalistes venant de l’extérieur.
Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d’une trentaine de prisonniers sionistes (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, l’Etat hébreu a repris son offensive le 18 mars dans la bande de Gaza. Les négociations indirectes entre l’entité sioniste et le Hamas, qui a pris le pouvoir dans l’enclave en 2007, sont au point mort.
Face à une indignation croissante à l’international sur l’interdiction de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le 2 mars, l’entité sioniste a commencé à laisser passer l’aide lundi dernier, mais au compte-gouttes. Les camions autorisés ne représentent « qu’une pincée d’aide alors qu’un déluge est nécessaire », a dit Antonio Guterres, le patron de l’ONU. Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l’aide pour la réparation et la réhabilitation « des installations d’eau détruites », faisant état « d’une crise majeure de l’eau ». « Je lance un appel au monde pour qu’il nous aide. Nous avons besoin d’eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n’avons rien à lui donner », affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-Ville (nord). Comme chaque samedi à Tel-Aviv, des manifestants se sont rassemblés pour réclamer la libération des prisonniers sionistes alors que les sondages des supporters du génocide au sein de la population de l’entité sioniste donnent froid dans le dos. En effet, les personnes qui manifestent pour la libération de leurs prisonniers demandent en réalité à leur armée de ruser pour récupérer leurs concitoyens puis poursuivre la destruction et le génocide, espérant que leur armée vide la bande de Gaza de sa population légitime. Les slogans « Sauvez les otages, mettez fin à la guerre » ne mentionnent pas les vraies victimes, les Palestiniens.