Génocide en Palestine : La catastrophe dans la bande de Gaza rappelle les famines en Ethiopie et au Biafra
La catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza rappelle les famines observées en Ethiopie et au Biafra, au Nigeria, au siècle dernier, a déclaré hier, mardi, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.
« Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle. Cela nous rappelle les catastrophes survenues en Ethiopie ou au Biafra au siècle dernier », a déclaré depuis Rome Ross Smith, directeur des urgences du PAM à des journalistes à Genève, insistant sur la nécessité d' »une action urgente ». M. Smith a tenu ces propos après que le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a annoncé mardi que « le pire scénario, celui de la famine, est en train de se réaliser dans la bande de Gaza ».
L’IPC, un groupe soutenu par l’ONU qui regroupe plusieurs organisations chargées de surveiller la malnutrition, a insisté sur le fait que « l’accès humanitaire immédiat et sans entrave » à la bande de Gaza était le seul moyen d’arrêter la rapide aggravation de la « famine et des morts ». « Une catastrophe est en train de se dérouler sous nos yeux, sur nos écrans de télévision », a déclaré M. Smith. « Ce n’est pas une alerte, c’est un appel à agir », a-t-il martelé.
L’IPC a déclaré que ses dernières données montrent que les « seuils de famine » ont été atteints « dans la majeure partie de la bande de Gaza ». L’alerte donnée par l’IPC ne constitue pas une nouvelle classification officielle de famine, a-t-elle précisé, mais vise à attirer l’attention sur la crise à partir des « dernières données disponibles » jusqu’au 25 juillet. « Ce que nous voyons, ce sont des preuves de plus en plus nombreuses qu’une famine est en cours. Tous les signaux sont là désormais », a ajouté Jean-Martin Bauer, directeur de l’analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition au PAM.
La bande de Gaza a besoin de 600 camions d’aide humanitaire par jour
L’Egypte continue de diriger les camions d’aide vers les territoires occupés par l’entité sioniste au lieu de les acheminer directement par le terminal de Rafah qui accède directement à la bande de Gaza. L’entité sioniste continue d’entraver l’entrée de l’aide à la bande de Gaza, en détournant une partie par des voies qui mènent à son vol, l’empêchant ainsi d’atteindre les entrepôts des organisations internationales.
La fermeture prolongée du terminal de Rafah par l’Etat hébreu et l’impossibilité d’autoriser l’entrée directe de l’aide dans la bande de Gaza par ce biais aggravent la famine et conduisent à une catastrophe humanitaire. » Soixante-treize camions d’aide humanitaire seulement ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza durant ces dernières 24 heures, alors que la situation humanitaire est en train de s’aggraver et qu’il y a de plus en plus de morts surtout parmi les enfants et les bébés qui n’ont pas de lait infantile.
La bande de Gaza, avec ses 1.500.000 âmes a besoin de 600 camions d’aide humanitaire par jour alors que les autorités sionistes continuent d’utiliser la faim comme arme de guerre.
