Économie

Misant sur la fin de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis : Le pétrole poursuit sa progression

Les cours du pétrole ont poursuivi mardi leur progression entamée la veille, portés par la perspective d’un déblocage budgétaire aux Etats-Unis, en attendant des données susceptibles de fournir une image plus claire de l’état du marché. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a gagné 1,72% à 65,16 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, a progressé de 1,51% à 61,04 dollars. La « possible réouverture du gouvernement (américain, ndlr) ravive l’appétit pour le risque », résume Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. Le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu’à fin janvier, et la Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu potentiellement dans la soirée. Il ne resterait alors que la signature de Donald Trump pour mettre un terme au « shutdown », qui dure depuis plus de 40 jours. « L’économie américaine souffrirait irrémédiablement en cas de dysfonctionnement prolongé du gouvernement », insiste M. Varga. En revanche, un retour à la normale serait perçu comme positif pour la demande de brut. Les cours sont aussi quelque peu soutenus par l’hypothèse que « la production pétrolière hors Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, ndlr) pourrait augmenter moins fortement que prévu », note Carsten Fritsch, de Commerzbank. Selon l’analyste, « le niveau des prix est désormais probablement trop bas pour que de nombreuses sociétés pétrolières américaines spécialisées dans le schiste puissent forer de nouveaux puits ». Les opérateurs seront par conséquent très attentifs à la publication cette semaine de plusieurs rapports susceptibles d’apporter de la clarté sur l’état du marché, à l’instar du très attendu World Energy Outlook de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et du rapport mensuel de l’Opep. La persistance des tensions géopolitiques ajoute « une couche d’incertitude à un marché déjà fragile », remarque aussi Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, citant les sanctions américaines frappant deux géants russes des hydrocarbures, Rosneft et Lukoil. Si « certains signes indiquent que les clients chinois et indiens se montrent plus prudents dans leurs achats de pétrole russe », Moscou « a prouvé » depuis le début de l’offensive en Ukraine en 2022 « qu’elle était capable de trouver des moyens de continuer à commercialiser son pétrole », souligne Carsten Fritsch.

 

 

 

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