Bourses : Les marchés mondiaux parient sur une baisse des taux de la Fed
Les Bourses mondiales ont évolué dans le vert mardi, une pluie d’indicateurs économiques aux Etats-Unis alimentant les attentes de baisse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en décembre.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,83%, Francfort a gagné 0,97%, Londres 0,78% et Milan 0,95%. A Zurich, le SMI a gagné 0,93%. A Wall Street, le Dow Jones a pris 1,43%, l’indice Nasdaq a avancé de 0,67% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,91%. Les indicateurs économiques du jour aux Etats-Unis « ont contribué à renforcer les attentes sur une baisse des taux d’intérêt » de la Fed, résume auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones. Selon les données dévoilées par le département américain du Travail, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,3% sur un mois en septembre. De leur côté, les ventes au détail ont connu une hausse mensuelle en septembre de 0,2%, moins rapide qu’au mois d’août et légèrement plus faible que le consensus du marché. Ces chiffres, dont la publication avait été décalée du fait de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, sont « un peu datés », reconnaît toutefois M. Kourkafas. Mais ils viennent s’ajouter aux propos de plusieurs membres de la Réserve fédérale, qui ont plaidé pour la poursuite de la politique d’assouplissement monétaire. Désormais, les investisseurs s’attendent majoritairement à une baisse d’un quart de point lors de la réunion de la Fed des 9 et 10 décembre, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. Ils étaient une minorité la semaine passée. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait à 4,00% vers 21H35 GMT, contre 4,02% lundi en clôture. Le billet vert perdait 0,43% face à la monnaie unique européenne, à 1,1570 dollar pour un euro. L’action du géant des puces électroniques Nvidia a reculé de 2,59% à 177,82 dollars à la Bourse de New York, minée par des informations de presse selon lesquelles Meta (Facebook, Instagram) envisagerait d’utiliser des puces de Google pour son informatique à distance (cloud). Le titre a accusé une baisse de plus de 16% depuis son plus haut niveau historique en séance, enregistré fin octobre. Alphabet (maison mère de Google) a pour sa part atteint un nouveau record, pour la deuxième séance d’affilée, gagnant 1,53% à 323,44 dollars. « Les acteurs du marché tentent d’être un peu plus sélectifs dans le domaine de l’intelligence artificielle, car la concurrence semble s’intensifier », remarque Angelo Kourkafas. Les prix du pétrole ont baissé mardi avec la poursuite des négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, un accord de paix pouvant potentiellement libérer du brut russe sur le marché. La Maison Blanche a fait part « d’immenses progrès » en vue de parvenir à un accord de paix en Ukraine mais a reconnu qu’il restait des points « sensibles » à régler. Des discussions entre le secrétaire américain à l’Armée de terre Dan Driscoll et une délégation russe sur un éventuel accord se déroulent depuis lundi soir à Abou Dhabi. Le prix du baril de Brent a perdu 1,40% à 62,48 dollars. Le baril de West Texas Intermediate a lâché 1,51% à 57,95 dollars. Ces pourparlers se déroulent alors que l’Ukraine comme la Russie ont fait état mardi matin de frappes aériennes « massives » de l’ennemi sur leur territoire respectif. Volkswagen (+1,72% à Francfort) a déclaré mardi pouvoir désormais construire entièrement ses voitures électriques depuis ses sites chinois, une stratégie pour réduire ses coûts et être plus compétitif sur son premier marché en perte de vitesse. Le groupe a étendu la capacité de son centre de production et d’innovation de Hefei (est de la Chine) et peut maintenant y « développer, tester et fabriquer localement la prochaine génération de véhicules intelligents et connectés », salue le président du directoire Oliver Blume dans un communiqué. Ainsi, « les coûts d’un nouveau modèle, dans certains projets clés, peuvent être réduits jusqu’à 50% » par rapport à ceux en Europe, grâce aux fournisseurs locaux et aux infrastructures chinoises, assure le groupe.
