Culture

Réunion de l’Unesco : 53 sites candidats au patrimoine mondial

Plus d’un millier de sites sont déjà inscrits au patrimoine mondial. Plus d’une cinquantaine d’entre eux sont menacés de destruction. Des mosquées médiévales, un tronçon des routes de la Soie, des forêts… plus de cinquante sites sauront d’ici au 25 septembre s’ils ont intégré le patrimoine mondial de l’Unesco lors d’une réunion à Ryad, la capitale de l’Arabie saoudite. De la Lettonie à la Thaïlande en passant par Madagascar, les candidats apprendront du Comité du patrimoine mondial, dont la 45e session élargie a démarré dimanche 10 septembre en Arabie saoudite, si la valeur exceptionnelle de leurs biens culturels ou naturels a été reconnue. Parmi les 53 prétendants beaucoup sont méconnus ou moins célèbres en tout cas que l’Alhambra en Espagne, la Grande muraille de Chine ou le parc Yellowstone aux Etats-Unis, ces joyaux du patrimoine mondial. Il y a par exemple Koh Ker, éphémère capitale khmère du Xe siècle, située à 80 km d’Angkor, au nord du Cambodge. En partie cachée par une forêt dense, elle est composée de nombreux temples et sanctuaires aujourd’hui partiellement recouverts de végétation. La Tunisie plaide de son côté pour que Djerba, île aujourd’hui plutôt associée au tourisme de masse, entre au patrimoine mondial en tant que « paysage culturel, témoignage d’occupation d’un territoire insulaire ». La Turquie fait de même pour des mosquées médiévales « dotées de colonnes et d’une structure supérieure en bois ». La France aspire, elle, à la reconnaissance universelle pour la Maison carrée de Nîmes, un temple romain deux fois millénaire et parfaitement conservé. Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan ont monté une candidature commune pour le corridor de Zeravchan-Karakoum, un tronçon de près de 900 km des routes de la Soie, qui irriguèrent l’Asie du IIe siècle avant notre ère au XVIe siècle. Plusieurs pays ont également demandé l’extension de certains sites naturels déjà inscrits. Comme le Vietnam, pour la légendaire baie d’Ha Long, ou l’Azebaïdjan et l’Iran pour leurs vastes « forêts hyrcaniennes », à l’impressionnante biodiversité. Cette année, une nouvelle tendance apparaît aussi dans les candidatures. Trois dossiers concernent des lieux de mémoire, ceux-ci étant jusqu’ici faiblement représentés au sein du patrimoine mondial. Le Rwanda propose que quatre mémoriaux commémorant le génocide des Tutsi l’intègrent, tout comme l’Ecole supérieure de mécanique de l’armée (Esma) pour l’Argentine, un centre de torture sous la dictature (1976-1983) devenu musée. France et Belgique ont une démarche similaire pour des lieux liés à la Première guerre mondiale. Aujourd’hui, 1157 sites appartiennent au Patrimoine mondial, dont 900 culturels, 218 naturels et 39 mixtes. Cinquante-cinq d’entre eux sont considérés « en péril » et six autres pourraient les rejoindre. Le couperet pourrait ainsi tomber pour Venise, car la Sérénissime est menacée par « la montée des eaux » et le « surtourisme », observe Lazare Eloundou.

R.C.

 

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