Agression sioniste en Palestine : Un million d’enfants sont menacés de mort à Ghaza, affirme la directrice générale de l’UNICEF
La directrice générale du Fonds des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, a indiqué qu’à Ghaza il n’y a désormais aucun endroit sûr pour le un million d’enfants palestiniens, appelant « à la protection des enfants conformément au droit international ».
« Aujourd’hui, je me suis rendu dans la bande de Ghaza pour rencontrer des enfants, leurs familles et le personnel de l’UNICEF. Ce que j’ai vu et entendu a été dévastateur. Ils ont subi des bombardements, des pertes et des déplacements répétés. Il n’y a aucun endroit sûr où se tourner pour le million d’enfants de Ghaza », a déclaré Russell dans un message sur la plateforme X anciennement (Twitter). Elle a ajouté : « Il y a de graves violations qui ont été commises contre les enfants (…) », notant qu’environ 4.600 sont tombés en martyrs et près de 9.000 ont été blessés à Ghaza. Avant de poursuivre : « De nombreux enfants sont portés disparus et semblent enterrés sous les décombres d’immeubles et de maisons effondrés, résultat tragique de l’utilisation d’armes explosives dans des zones peuplées. Pendant ce temps, des nouveau-nés nécessitant des soins spécialisés sont morts dans l’un des hôpitaux de Ghaza, à cause d’une panne d’électricité. Dans le même contexte, elle a relevé que « l’ouverture intermittente des postes frontaliers de Ghaza aux expéditions de fournitures humanitaires est insuffisante pour répondre aux besoins croissants. Et à l’approche de l’hiver, les besoins en carburant pourraient devenir encore plus criants. Quand j’ai quitté Ghaza aujourd’hui, la pluie tombait à torrent, ajoutant la misère », appelant « à veiller à ce que les enfants soient protégés et assistés, conformément au droit international humanitaire ». D’autre part, le ministère de la Santé palestinien a annoncé hier, mercredi, que l’agression dévastatrice menée, depuis le 7 octobre, par l’occupation sioniste à Ghaza a causé la mort de 11.451 Palestiniens et fait environ 31.700 blessés. Dans son rapport quotidien, le ministère a précisé que parmi les 11.451 martyrs, il y avait 4.630 enfants, 3.130 femmes, et 682 personnes âgées, ceci en sus des quelque 3.250 civils palestiniens qui sont toujours portés disparus sous les décombres, dont 1.700 enfants. La même source a signalé également la mort de 202 membres des personnels médicaux lors de bombardements sionistes, ainsi que 36 ambulanciers. Aussi, d’après la même source, 25 hôpitaux sur un total de 35 sont hors services, ainsi que 52 cliniques, en raison des bombardements. Et comme pour ajouter encore plus d’atrocité à l’enfer que vivent les Ghazaouis, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a averti mardi que ses programmes humanitaires à Ghaza devraient s’arrêter dans les 30 heures qui suivent en raison de l’épuisement de des réserves de carburant. Adnan Abu Hasna, conseiller médiatique de l’UNRWA, a indiqué à la presse que la suspension des opérations de l’agence signifierait une interruption de l’approvisionnement en eau potable et une aggravation de la crise de la sécurité alimentaire pour la population de Ghaza. En raison du manque de carburant, l’UNRWA ne sera plus en mesure d’acheminer des fournitures humanitaires à Ghaza depuis l’Egypte, et les boulangeries locales seront à court de matières premières pour fonctionner, ce qui pourrait conduire à une famine totale. Il a en outre mis en garde contre une catastrophe sanitaire majeure résultant de la mise à l’arrêt des stations d’épuration, qui pourrait avoir des répercussions environnementales et causer une propagation sans précédent de maladies infectieuses et d’épidémies. L’UNRWA a procédé à des consultations intensives avec les Etats-Unis, l’Union européenne et la partie israélienne, mais aucun accord n’a été conclu sur la reprise des flux de carburant vers Ghaza, selon M. Abu Hasna. Thomas White, directeur opérationnel de l’UNRWA à Ghaza, avait déjà annoncé lundi sur le réseau social X que les opérations humanitaires cesseraient dans les 48 heures en raison du refus de laisser entrer du carburant à Ghaza. Depuis le 11 octobre, Ghaza est aux prises avec des coupures de courant dues à la fin de l’approvisionnement en électricité par l’entité sioniste et à l’épuisement des réserves de carburant essentielles au fonctionnement de l’unique centrale électrique de la région.
R.I.