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Attaques sionistes contre la bande de Gaza : Poursuite des bombardements après l’échec d’un appel au cessez-le-feu

L’armée sioniste a poursuivi hier ses bombardements sur la bande de Gaza dans la guerre contre le Hamas, après le veto des Etats-Unis à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu pour apporter un peu de répit au territoire palestinien où la situation humanitaire est apocalyptique, selon des ONG.
Le blocage par Washington de cette résolution du Conseil de sécurité des Nations unies a été rapidement condamné par l’Autorité palestinienne et le mouvement islamiste Hamas au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Le ministre sioniste des Affaires étrangères, Eli Cohen, a, lui, estimé qu’un cessez-le-feu « empêcherait l’effondrement de l’organisation terroriste Hamas ». La guerre a été déclenchée par l’attaque sanglante perpétrée le 7 octobre par des commandos du Hamas qui se sont infiltrés depuis Gaza sur le territoire occupé par les sionistes, prenant plus de 200 otages et tuant des centaines de soldats. L’armée sioniste a juré d' »anéantir » le Hamas, l’un des rares mouvements armés qui poursuivent les combats contre l’entité sioniste.
« Les opérations dans la bande de Gaza se poursuivent », a indiqué hier l’armée sioniste, ajoutant que « les troupes au sol poursuivaient les combats dans différents endroits ». En l’espace de 24 heures, a affirmé de son côté le ministère de la Santé du Hamas, 71 morts et 160 blessés sont arrivés à l’hôpital Al-Aqsa de la ville de Deir al-Balah, à la suite de bombardements sur le centre de la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a publié un dernier bilan global faisant état de 17.490 morts dans la bande de Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée de Hamas, ont elles revendiqué samedi de nouveaux tirs de roquettes sur le sud d’Israël, proche de la bande de Gaza.

 

« Carnage »

Après un peu plus de deux mois de guerre, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées dans le territoire palestinien, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer, selon l’ONU. En raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires dans les abris de l’agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le sud du territoire, certaines maladies transmissibles telles que la diarrhée, les infections respiratoires aiguës et les infections cutanées ont augmenté de façon significative. Le blocage américain vendredi soir à l’ONU a également été condamné par des ONG, notamment Médecins sans frontières (MSF): « Le veto des Etats-Unis les rend complices du carnage à Gaza ».
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a, lui, déclaré hier qu’il tenait les Etats-Unis pour « responsables de l’effusion de sang » à Gaza. Pour sa part, l’Iran a mis en garde samedi contre « la possibilité » d' »une explosion incontrôlable » au Moyen-Orient si les Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran, continuaient à soutenir Israël dans la guerre contre le Hamas à Gaza. A Gaza, « les gens sont désespérés, effrayés et en colère », a déploré vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, soulignant que « tout cela se déroulait dans un contexte humanitaire cauchemardesque ». Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis déplacés par la guerre se sont dirigés vers le sud, transformant Rafah, le long de la frontière fermée avec l’Egypte, en un vaste camp de réfugiés. Le gouvernorat de Rafah reste depuis vendredi la seule zone de Gaza où des distributions limitées d’aide ont lieu. Dans le gouvernorat de Khan Younès, la distribution de l’aide est quasiment à l’arrêt ces derniers jours en raison de l’intensité des hostilités et des restrictions de circulation le long des routes principales, à l’exception de livraisons limitées de carburant aux principaux fournisseurs de services.
A l’hôpital Nasser de Khan Younès, des blessés parmi lesquels des enfants sont soignés à même le sol, les uns à côté des autres. Un enfant est allongé sur un brancard improvisé, posé sur deux poubelles en plastique noir. A Rafah, des habitants parcourent les décombres après des frappes dans leur quartier et récupèrent ce qui peut l’être, comme des couvertures. « Nous avons fui la ville de Gaza vers Khan Younès, et ensuite Rafah, mais où peut-on aller après ? », a confié à l’AFP Fayez Nusseiri, à l’hôpital Al Najjar de Rafah. Dans le nord de la bande de Gaza, le marché du camp de Jabaliya a été transformé en cimetière pour les victimes des frappes israéliennes. Des tombes sont creusées à la hâte.

 

Echec

Le bilan s’est également alourdi en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’entité sioniste, où six Palestiniens ont été tués vendredi par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du territoire. Vendredi, une attaque contre l’ambassade des Etats-Unis en Irak a renforcé les craintes d’un conflit régional plus large. Des salves de roquettes ont été tirées contre la mission dans la zone verte lourdement sécurisée de Bagdad, s’ajoutant à des dizaines de récentes frappes de roquettes et de drones par des groupes pro-iraniens contre les forces américaines ou de la coalition en Irak et en Syrie. Par ailleurs, quatre combattants du Hezbollah et un Syrien ont été tués vendredi dans une frappe de drone de l’armée sioniste sur leur voiture dans le sud de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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