Festival national de théâtre professionnel : « Safar » révèle les ambitions des forces du mal et soutient la cause palestinienne
Le théâtre régional d’El-Oued a présenté, jeudi dernier à Alger, la pièce de théâtre « Safar » dans le cadre de la 16e édition du Festival national de théâtre Professionnel. Il s’agit d’une œuvre qui dévoile les forces du mal dans le monde et soutient les causes justes, en tête desquelles la cause palestinienne. Dans le cadre de la compétition officielle du festival, le réalisateur Haroun Kailani et son équipe artistique ont présenté leur nouvelle pièce « Safar », qui aborde un groupe de dirigeants mondiaux ayant commis des massacres génocidaires, représentant les forces du mal. En face, il y a des peuples combattants cherchant à briser les chaînes de l’exploitation et de l’occupation. Cette pièce peut être classée dans le théâtre du futur et le théâtre de résistance qui interagit avec les développements internationaux actuels, en particulier avec les événements actuels à Gaza, marqués par une agression flagrante contre le peuple palestinien par l’occupant sioniste. Le texte de la pièce souligne à plusieurs reprises le droit des peuples arabes et africains à la liberté, à la terre, et à leur quête d’annulation des plans des puissances opportunistes. Les personnages de cette pièce se rencontrent dans un espace scénographique défini représentant le désert éloigné de Safar, un nom faisant référence à une ville du sud de l’Algérie. Quatre hommes représentant des intérêts contradictoires errent dans cette étendue de sable, entrant dans une spirale d’anxiété et de peur de l’inconnu. Le mystère que leur cache ce désert de résistance les empêche de trouver le chemin de la liberté, les poussant à affronter les uns les autres et révélant ainsi leurs crimes contre les peuples innocents, malgré leur obstination à nier ces massacres et souffrances. Plusieurs jeunes talents artistiques du théâtre régional d’El-Oued ont participé à la représentation, notamment Salah Eddine Abdelali (Shadha), Atallah El Harch (Moustini), et Salah Eddine Gouini (Jagara). Tous ont suivi le plan de réalisation de Kailani, qui reposait sur la condition physique des acteurs et leur éloquence, rendant ainsi leur tâche difficile. Le réalisateur a utilisé des éléments naturels tels que le sable, la fumée, l’encens, la pluie, et tout ce qui est lié aux mondes du désert, pour donner une impression de désorientation et de mystère. Ces éléments ont été renforcés par un fond visuel représenté par un écran géant d’où émanait la lumière d’une lune géante et parfois une scène d’éclipse pour influencer l’état psychologique des acteurs et du public. Les activités du Festival national du Théâtre Professionnel se déroulent au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi jusqu’au 31 décembre avec la participation de 13 œuvres dans la compétition officielle.