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Génocide en Palestine : Guterres qualifie le drame de Gaza de «cauchemar sans fin»  

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est rendu samedi dernier aux portes de la bande de Gaza dévastée par la guerre et au bord de la famine, où il a appelé à un cessez-le-feu entre l’entité sioniste et le mouvement islamiste palestinien Hamas pour mettre fin au cauchemar.

Dans le nord du territoire palestinien où la situation humanitaire est particulièrement catastrophique, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins neuf Palestiniens tués « par des tirs de chars et obus de l’armée d’occupation » sioniste, au moment où « ils attendaient des camions d’aide » près de Gaza-Ville. L’armée sioniste, comme d’habitude, après le troisième massacre d’affamés attendant la pitance, a dit vérifier ces informations. Après plus de cinq mois d’une guerre dévastatrice déclenchée en octobre 2024 par l’entité sioniste, M. Guterres s’est rendu côté égyptien de la ville de Rafah dont une partie se trouve dans le sud de la bande de Gaza assiégée pour, a-t-il dit, attirer l’attention sur la « douleur » des Palestiniens, prisonniers d' »un cauchemar sans fin ».

« Rien ne justifie les attaques horribles du Hamas le 7 octobre. Et rien ne justifie la punition collective subie par le peuple palestinien. Maintenant plus que jamais, il est temps d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat », a-t-il lancé à Rafah, en appelant aussi le Hamas à « relâcher immédiatement tous les otages » enlevés le 7 octobre. Ces dernières 24 heures, les bombardements incessants de l’entité sioniste ont fait plus de 70 morts à travers le petit territoire palestinien où la plupart des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU. Rafah, un bombardement nocturne sur une maison a tué une grand-mère, Nadia Kawareh, 65 ans, et quatre de ses petits-enfants âgés entre 3 et 12 ans, selon des proches. « Nous en avons assez, je vous assure. Lâchez une bombe sur nous et libérez-nous de cette vie. Aucun être humain ne pourrait supporter ce qui nous arrive », a dit en pleurant Turkiya Barbakh, un proche des victimes.

Au sixième jour de son opération contre le complexe hospitalier al-Chifa à Gaza-Ville, l’armée sioniste a dit qu’elle la poursuivrait jusqu’à la capture « du dernier terroriste ». Après avoir affirmé que des « terroristes haut-gradés du Hamas » s’y cachaient, elle a fait état de plus de 170 combattants palestiniens tués jusque-là et de centaines de suspects arrêtés. Or la plupart des victimes sont des civils, dont des médecins de l’hôpital al-Chifa.

Depuis octobre de l’an passé, l’offensive terrestre sioniste a progressé du nord au sud du territoire, pour arriver aux portes de Rafah. Selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, 32.142 personnes ont été tuées à Gaza, la plupart des civils sans compter les milliers de disparus, enterrés sous les décombres des bombardements. Outre la catastrophe humanitaire, les inquiétudes croissantes portent sur une éventuelle offensive terrestre sioniste sur Rafah, où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés. Le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a fait savoir au secrétaire d’Etat Antony Blinken, en visite vendredi dans les territoires occupés par l’Etat hébreu, que son armée comptait bien mener une offensive à Rafah, « dernier bastion » du Hamas selon lui, même si les Etats-Unis devaient ne pas le soutenir. M. Blinken a estimé qu’une telle opération « risque de tuer davantage de civils » et « d’isoler » l’entité sioniste « davantage au niveau mondial ».

La sixième tournée au Moyen-Orient du responsable américain qui l’a conduit aussi en Egypte et en Arabie saoudite n’a pas permis d’annoncer des progrès tangibles dans les pourparlers au Qatar impliquant les médiateurs internationaux, en vue d’une trêve dans la guerre. Vendredi à l’ONU, Moscou et Pékin ont bloqué un projet de résolution américain au Conseil de sécurité qui soulignait « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable », estimant que la formulation était ambiguë et n’appelait pas directement à faire taire les armes. Un nouveau vote sur un nouveau projet de résolution exigeant un cessez-le-feu « immédiat », préparé par huit des dix membres non permanents du Conseil, est prévu aujourd’hui.

L’entité sioniste impose un siège complet au territoire palestinien depuis le 9 octobre et contrôle strictement l’aide qui arrive principalement depuis l’Egypte via Rafah. Or ces contrôles ont pour effet, selon l’ONU, de réduire le nombre de camions entrant dans le territoire. Des milliers de camions attendent l’autorisation d’entrée dans la bande de Gaza, certains bloqués depuis des mois. Pour aider la population, plusieurs pays organisent quotidiennement des parachutages de vivres et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre vers Gaza. Mais l’aide reste insuffisante face aux besoins immenses. Or ces parachutages sont insuffisants et même dangereux. Outre son appel à un cessez-le-feu, M. Guterres a demandé à Israël à prendre un « engagement solide » pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire. « Antonio Guterres (…) a blâmé l’entité sioniste pour la situation humanitaire à Gaza sans condamner de quelque manière que ce soit les terroristes du Hamas qui pillent l’aide, a accusé le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz. Sous son leadership, l’ONU est devenue une organisation antisémite et anti-israélienne. »

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