France : La production industrielle recule de 0,9%
Le repli est en grande partie attribué à la chute de l’industrie pharmaceutique, qui a perdu 11,7% après un mois d’août exceptionnel. La production industrielle française s’est repliée de 0,9% au mois de septembre par rapport à août, après avoir progressé de 1,1% en août, a annoncé ce mardi l’Insee. La seule production manufacturière a été en recul de 0,8% sur un mois, après une hausse de 1,4% en août, ajoute-t-on. Sur un an, la production manufacturière au troisième trimestre est inférieure de 0,9% à celle du troisième trimestre 2023. Quant à la production industrielle dans son ensemble, elle est inférieure de 0,6%. La baisse sur un mois vient, elle, principalement du repli de la production de l’industrie pharmaceutique, explique l’Insee, en forte baisse (-11,7%) après un mois d’août « exceptionnellement haut » (+18,8%). Outre l’industrie pharmaceutique, sur un an, la production a été en nette baisse dans la fabrication de matériels de transport (-5,5%), avec en particulier un recul de 12,8% dans l’industrie automobile. Elle a baissé aussi nettement dans la fabrication de biens d’équipement (-2,6%), ainsi que dans la cokéfaction et le raffinage (-7,4%). En revanche, elle a progressé dans les industries extractives, énergie, eau (+1,5%), ainsi que dans la fabrication du groupe « autres produits industriels » (+0,4%) et les industries agroalimentaires (+0,4% également). Par ailleurs, les évolutions de la production entre juillet et août ont été revues à la baisse dans cette parution de l’Insee. Ainsi, l’évolution de l’indice manufacturier avait initialement été annoncée à +1,6% et celle de l’indice de l’ensemble de l’industrie à +1,4%. L’Insee observe également que la production des principales branches intensives en énergie reste en deçà de leur niveau de 2021. Dans le cadre de contrats d’électricité et de gaz négociés en 2022 et 2023, années de forte inflation, pour 2024 : elles sont « particulièrement exposées à la hausse de leurs coûts de production, susceptible de peser sur leur production », observe l’institut. Pour ces branches, la production du troisième trimestre 2024 reste ainsi en « net retrait » par rapport à celle du deuxième trimestre 2021, le dernier trimestre avant que les prix de l’énergie n’augmentent fortement. C’est le cas dans la sidérurgie (-24,8% sur la période), la fabrication de verre et articles en verre (-21,2%), la fabrication de produits chimiques de base (-17,8%) et la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-11,7%).