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Le plan de la Ligue arabe adopté par l’OCI

Le plan présenté par l’Egypte a déjà été rejeté par l’entité sioniste, qui a promis d’éliminer le Hamas mais exclut aussi tout rôle futur pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, dans le territoire. Sur X, la diplomatie sioniste a accusé cette dernière d’avoir démontré « de manière répétée sa corruption, son soutien au terrorisme et son échec à régler la question ». Elle a reproché aux pays arabes de « rejeter l’opportunité (que constitue le plan américain, ndlr) sans lui donner une chance équitable et de continuer de proférer des accusations sans fondement contre » l’entité sioniste. Le Hamas a « salué » de son côté le projet arabe ainsi que la création d’un comité chargé de gérer le territoire après la guerre.

La première étape de la reconstruction, d’une durée de six mois, doit être consacrée au déblaiement des débris, au déminage et à la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes. Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport. Le Caire cherchera à obtenir pour son plan le soutien des nations musulmanes à l’occasion d’un sommet d’urgence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), vendredi à Jeddah (Arabie saoudite), afin que ce projet « devienne à la fois un plan arabe et un plan islamique », selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lui aussi présent au Caire, a affirmé que son organisation « soutenait fermement » le plan arabe. Une première phase de la trêve, d’une durée de 42 jours, a pris fin le 1er mars, après avoir permis le retour de 33 prisonniers sionistes retenus à Gaza en échange de la libération par l’entité sioniste d’environ 1.800 détenus palestiniens. Les deux camps s’opposent à présent sur la suite du processus, avec pour première conséquence le blocage imposé depuis dimanche par l’Etat hébreu à l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée. L’entité sioniste souhaite une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril tandis que le Hamas insiste sur la mise en œuvre de la deuxième étape, prévoyant un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages.

Le gouvernement sioniste ne cesse de répéter qu’il se réserve le droit de reprendre les combats à tout moment pour anéantir le Hamas si celui-ci ne dépose pas les armes. L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté sioniste, en majorité des civils, tous tués par l’armée sioniste dans le cadre d’une opération appelée Opération Hannibal qui avait deux objectifs, primo, empêcher que des sionistes soient pris en otages et utilisés pour un échange de prisonniers palestiniens par le Hamas, et secundo, pour préparer une opération militaire d’envergure en jouant la victime d’une « attaque terroriste » contre des civils. En représailles, l’entité sioniste a lancé une vaste offensive contre la bande de Gaza qui a fait plus de 300.000 morts selon « The Lancet » mais dont le ministère de la Santé du Hamas n’a pu identifier que 48.388 morts, la plupart des civils.

 

 

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