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Retrouvés par des archéologues mexicains : Des squelettes de Mayas découverts près d’une pyramide témoignent d’un sombre rituel

Au pied d’une immense pyramide maya, des archéologues mexicains ont retrouvé pas moins de 13 squelettes. Des traces visibles sur sept d’entre eux témoignent des pratiques culturelles de cette civilisation fascinante.

La civilisation maya est l’un des peuples les plus fascinants du Mésoamérique (une grande aire culturelle qui désigne l’Amérique centrale d’avant les colonisations). Avec les Aztèques et les Incas, les Mayas sont unes des civilisations les plus étudiées. Si ces derniers sont principalement connus pour leurs connaissances particulièrement avancées dans les domaines des mathématiques, de l’écriture mais aussi de l’astronomie, les Mayas ont également fasciné l’Europe pour une autre raison : leurs rituels sacrificiels. En effet, de nombreux clichés sont associés à ces rituels et l’occident a souvent eu tendance à y voir là une pratique barbare. Tout près du site archéologique de Moral-Reforma, là ou trône une immense pyramide, des archéologues mexicains ont retrouvé pas moins de 13 squelettes. Parmi eux, deux corps semblent porter des traces de décapitation et cinq autres, des marques de déformations intentionnelles du crâne. Les chercheurs ont rendu leurs analyses en août 2023 mais les sépultures furent retrouvées en avril dernier. Les tombes dateraient d’entre 600 et 900 après J-C. Selon le communiqué de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH), les archéologues ont retrouvé plusieurs crânes, ainsi que des fragments de mâchoires et d’os, pour certains recouverts de pigments rouges. Âgés de 17 à 35 ans au moment de leurs morts, les deux corps vraisemblablement décapités confirment les pratiques rituelles sacrificielles du peuple maya. Ces derniers étaient peut-être des prisonniers de guerres. D’autres analyses osseuses ont également montré des traces de déformations intentionnelles sur les crânes de 5 autres individus. Une pratique culturelle très fréquente qui a été observée autant au Japon, en Mésoamérique (incas et mayas), en Égypte antique ainsi qu’à Toulouse et ce, jusqu’à la première guerre mondiale. Les chercheurs de l’Institut en attestent : “la modélisation céphalique tabulaire oblique a été confirmée”, écrivent-ils avec leurs mots. En d’autres termes, à l’aide d’une attelle, les Mayas ont modifié et allongé le crâne de ces cinq individus, cela menant à une « croissance osseuse excessive », concluent-ils.

R.C.

 

 

 

 

 

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