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Génocide en Palestine : L’armée sioniste poursuivra les combats en 2024

Aveugle aux appels internationaux, décriée par la population mondiale, l’entité sioniste refuse d’admettre son immense échec trois mois après le lancement de son opération génocidaire contre les Palestiniens.

L’entité sioniste vient d’annoncer que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza allait se poursuivre « tout au long » de l’année 2024 après une nuit du Nouvel An marquée par des frappes incessantes sur le territoire palestinien assiégé et des tirs de roquettes visant Tel-Aviv. 41 soldats sionistes ont été tué entre samedi et dimanche derniers, dont au moins un officier supérieur au moins.

Près de trois mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien sur les territoires occupés, le porte-parole de l’armée sioniste, Daniel Hagari, a annoncé dimanche que les réservistes feraient une pause dans la guerre, afin de se préparer à des « combats prolongés ». L’armée « doit planifier à l’avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année », a-t-il détaillé. L’entité sioniste a déjà tué plus de 21 000 Palestiniens, détruit plus de 300 000 logements et exilé 85% de la population gazaouie. Elle prétend viser le Hamas et son organisation armée ainsi que les autres mouvements palestiniens mais en réalité, ce génocide vise à tuer le maximum de Palestiniens, les chasser de leurs terres et rendre la bande de Gaza inhabitable pendant des années, puisque maintenant tout est gravats et décombres. Dans les opérations militaires sionistes de représailles à Gaza, un total de 21.978 personnes, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre, a annoncé lundi le ministère de la Santé du Hamas.

Sur le terrain, des tirs d’artillerie et des frappes aériennes sionistes visant notamment les villes de Rafah et Khan Younès (sud) la nuit du Nouvel an. Au moins 24 personnes ont été tuées dans ces frappes, selon le ministère de la Santé du Hamas. Toujours selon cette source, 15 cadavres de la même famille ont été récupérés lundi sous les décombres d’une maison bombardée dimanche soir à Jabaliya, dans le nord de Gaza. « C’est la pire année de notre vie. Ils ont tué nos fils », a déclaré Sami Hamouda, 64 ans.

L’entrée dans la nouvelle année a aussi été rythmée par des sirènes d’alerte dans plusieurs parties des territoires occupés par l’entité sioniste. Des journalistes à Tel-Aviv ont été témoins de l’interception des roquettes par les systèmes de défense antimissile sionistes à minuit précise. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué cette attaque dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir tiré des roquettes M90 en « réponse aux massacres de civils ». Lundi, les sirènes d’alerte ont de nouveau retenti dans le nord des territoires sous occupation sioniste.

Dans la bande de Gaza assiégée, où 85% de la population a été déplacée et où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements continuent sans relâche. La guerre se poursuivra encore pendant « de nombreux mois », a prévenu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, malgré des appels pressants à un cessez-le-feu. La veille, au moins 48 Palestiniens avaient été tués dans des frappes sur la ville de Gaza, et une autre frappe sur le campus de l’Université Al-Aqsa de Gaza avait fait au moins 20 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’armée sioniste e a indiqué avoir tué plus d’une dizaine de combattants ennemis lors d’affrontements au sol, de frappes aériennes et de tirs de chars, ajoutant avoir localisé des tunnels du Hamas et des explosifs dans une école maternelle. La guerre a provoqué d’immenses destructions et un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, placée par l’Etat hébreu en état de siège total depuis le 9 octobre, où la famine menace et où la plupart des hôpitaux sont hors service.

Dimanche, environ 120 camions humanitaires sont entrés dans l’étroite bande de terre. Ahmed al-Baz, 33 ans, a dû quitter son domicile dans la ville de Gaza pour un camp de fortune à Rafah, dans le sud du territoire. « Nous avons vécu une tragédie que même nos grands-parents n’ont pas connue », raconte-t-il. « Nous avons vécu l’enfer et côtoyé la mort elle-même. »

Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l’Egypte, négocient depuis quelques semaines une pause dans les combats, après une trêve d’une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l’entrée à Gaza d’une aide limitée. Une délégation du Hamas s’est rendue vendredi au Caire pour transmettre « la réponse des factions palestiniennes » à un plan égyptien prévoyant la libération d’otages et une pause dans les hostilités. La guerre à Gaza, qui fait craindre un embrasement régional, a ravivé par ailleurs les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi quotidien d’échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement islamiste proche de l’Iran et qui soutient le Hamas.

L’armée sioniste a dit avoir identifié et intercepté lundi plusieurs « objets hostiles » en direction de son territoire. En mer Rouge, où les attaques des rebelles Houthis se sont multipliées ces dernières semaines, le ministre de la Défense britannique Grant Shapps s’est dit prêt lundi à prendre « des actions directes » contre ces rebelles. La veille, l’armée américaine a annoncé avoir coulé trois bateaux des rebelles yéménites Houthis alliés de l’Iran, accusés d’avoir attaqué un porte-conteneurs. Dix d’entre eux ont été tués par cette attaque. Depuis le début de la guerre le 7 octobre, les Houthis affichent leur soutien aux Palestiniens de Gaza en menacent le trafic sur cette voie maritime stratégique.

 

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