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Génocide en Palestine : L’entité sioniste cible encore les civils

Des combats meurtriers entre l’armée israélienne et le Hamas font rage depuis samedi dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de civils pris au piège survivent dans des « conditions de désespoir » selon l’ONU.
Israël a promis samedi d’en finir avec l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont sept pays occidentaux ont jusque là suspendu le financement, après des accusations sionistes fallacieuses selon lesquelles des employés auraient été impliqués dans l’attaque du Hamas contre des soldats de l’entité sioniste le 7 octobre. La grande ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza, considérée par l’entité comme une place forte du mouvement islamiste palestinien, est désormais au coeur de la guerre déclenchée par cette attaque. Les combats s’y sont poursuivis samedi, selon des témoins, notamment aux abords des deux principaux hôpitaux, Nasser et al-Amal, qui ne fonctionnent plus qu’au ralenti.
Un déplacé de 28 ans a été tué samedi à l’entrée des urgences d’al-Amal par des tirs sionistes, selon le Croissant-Rouge palestinien. A l’hôpital Nasser, « à court de carburant, nourriture et fournitures », il reste « actuellement 350 patients et 5.000 personnes déplacées », a décrit Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), appelant de nouveau à un « cessez-le-feu immédiat ». Soutiens inconditionnels de l’entité sioniste, six pays, dont l’Australie, le Canada, la Grande-Bretagne et l’Italie ont dans la journée suspendu leur contribution à l’Unrwa, essentielle pour l’aide humanitaire à Gaza, emboîtant le pas aux Etats-Unis. Les responsables de cette organisation dépendant des Nations Unies ont été très critiques à l’égard de l’État hébreu et de ses violations des droits humains voire, de ses crimes contre les Palestiniens. L’entité sioniste veut « s’assurer » que l’Unrwa ne joue plus aucun rôle à Gaza après la guerre, a déclaré samedi son chef de la diplomatie, Israël Katz, le Hamas dénonçant des « menaces » à l’encontre de cette agence. L’Unrwa a « besoin de soutien », pas qu' »on lui coupe » les vivres, a réagi l’Autorité palestinienne.
Une dizaine de kilomètres au sud de Khan Younès, plus de 1,3 million de Gazaouis déplacés sont massés à Rafah, acculés, dans des « conditions de désespoir », contre la frontière fermée avec l’Egypte, selon l’ONU. Les rues jonchées de déchets où s’écoulent les eaux usées sont remplies de centaines de milliers de tentes, abris dérisoires contre des pluies diluviennes. « Ce qui se passe n’a pas de sens. Qu’ils ouvrent les points de passage pour que nous puissions partir! Il ne reste plus rien à Gaza », déplore Hind Ahmed, une mère de famille. « Nous ne quitterons pas Gaza, les Juifs sont venus ici et ce sont eux qui devraient partir », l’interrompt un passant, en colère. Au bord des routes, des dizaines de commerçants vendent l’aide acheminée dans le territoire assiégé au double du prix, notamment conserves, matelas et couvertures.
La ville n’est pas non plus épargnée par les bombes. « Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza. Tout ce qui est dit est faux », témoigne Mohammed Al-Chaer, un habitant de la ville, dans son quartier dévasté.

Tentative de médiation

Depuis le 7 octobre, l’entité sioniste a commencé une opération militaire qui vise les civils et leurs habitations et infrastructures opération qui a déjà fait 26.257 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan samedi du ministère de la Santé du mouvement. La Cour internationale de justice, plus haute juridiction de l’ONU, saisie par l’Afrique du Sud, avait appelé vendredi Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza et permettre l’entrée de l’aide humanitaire. La CIJ ne dispose cependant d’aucun moyen pour faire appliquer ses décisions.
Alors que la guerre menée contre le peuple palestinien, à son 113e jour, ne connaît aucun répit, le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis tentent une médiation pour parvenir à une nouvelle trêve, qui inclurait la libération d’otages et de prisonniers palestiniens..Quelque 250 personnes ont été enlevées en Israël pendant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre durant une trêve. Selon les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 28 présumés morts.
Le directeur de la CIA, le service de renseignement américain, va rencontrer « dans les tout prochains jours à Paris » ses homologues sioniste et égyptien, ainsi que le Premier ministre qatari, pour tenter de conclure un accord de trêve, selon une source sécuritaire. Plusieurs milliers de personnes ont par ailleurs participé samedi soir à des rassemblements dans les territoires occupés par l’entité, notamment dans le centre de Tel-Aviv, pour demander le retour des otages et la démission du gouvernement en vue de la tenue d’élections. Mais dans une allocution télévisée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a de nouveau martelé sa détermination: « si nous n’éliminons pas les terroristes du Hamas (…) le prochain massacre n’est qu’une question de temps », a-t-il affirmé.

 

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